top of page

A l'origine était Partage Faourette

Mobilité-e-s est née en décembre 2005 de la volonté d’un groupe d’acteurs, bénévoles au sein de l’association Partage Faourette (Centre social et Maison des chômeurs installée depuis de longues années sur le territoire du Grand Mirail). Concrètement, ce sont les résultats d’un questionnaire sociologique réalisé auprès des «adhérents-habitants» de cette structure associative qui ont révélé l’importance de la problématique «mobilité» et pointé l’intérêt d’agir en ce sens. «Plusieurs personnes interviewées avaient témoignés de leurs difficultés à se déplacer, parfois à l’échelle du quartier» rapporte Patrick SAN JOSÉ, président de l’association Mobilité-e-s et sociologue de profession. Dès lors, plutôt que d’alourdir le champ de compétence de Partage Faourette, il a été décidé de créer une nouvelle structure dédiée au thème «des mobilités».

Une étude pour asseoir des convictions
Trois ans plus tard, en 2008, Mobilité-e-s, qui cherche encore ses marques, commande une nouvelle étude un peu plus poussée sur la question. Celle-ci ne va faire que conforter les membres de l’association quant à l’intérêt de leur «projet multi-directionnel». En résumé, le rapport montre qu’à Toulouse, comme partout ailleurs, contrairement aux personnes aisées qui ont toute la liberté de se mouvoir dans un espace personnel «extraordinairement étendu», les personnes en situation de précarité vivent dans une géographie généralement réduite. Comble de la situation, si cet espace est restreint pour des raisons économiques évidentes, certaines personnes voient leur cas aggravé par la nature atypique des emplois qu’elles occupent. C’est ainsi que les formes de travail à temps partiel, en horaires décalés, intérimaire, de nuit et de week-end... leur imposent souvent des mobilités dispersées et désynchronisées ! Autre confirmation de l’étude, la mobilité confine la vie sociale de certains habitants, car « être mobile, c’est aussi avoir accès à la culture, aux loisirs, à la vie sociale » rappelle le président.


​« Nous n’avions pas vocation à seulement réparer des voitures. ​Dès le début nous avons souhaité ​

créer un lieu capable de faciliter ​toutes les mobilités.»

Le garage en première ligne
C’est donc entièrement convaincu que son projet pourra répondre aux besoins des habitants que le Conseil d’administration de Mobilité-e-s signe, en juin 2009, un bail de location pour occuper les locaux du «28 allée de Bellefontaine». Suite à l’embauche d’un encadrant technique, c’est le garage associatif - agréé «atelier chantier d’insertion» par le CDIAE - qui ouvrira en premier ses portes. Pour autant, «nous n’avions pas vocation à seulement réparer des voitures, insiste Patrick SAN JOSÉ. Dès le début nous avons souhaité créer un lieu capable de faciliter toutes les mobilités – y compris sociales.» La mise en oeuvre d’actions de lien social plus globales va suivre.... difficilement.


L’animation de cette dimension sociale chronophage, alors assurée par les bénévoles, va très vite devenir un frein. «Devant l’engouement suscité par notre projet, nous avons senti que nous ne pourrions pas tenir» explique le responsable. La recherche de financements supplémentaires est alors engagée auprès des différents acteurs institutionnels (notamment l’ACSé via le CUCS). Elle se traduira par l’embauche, courant 2011, d’un directeur, très vite rejoint par un deuxième encadrant technique spécialisé deux roues, un adulte-relais et deux secrétaires chargés de développer un programme d’actions particulièrement volumineux...

Chronique d'une association "hyper mobilisée"

Après presque six ans d’existence, l’association toulousaine Mobilité-e-s est en passe de devenir un acteur incontournable du Grand Mirail. Une main plongée dans les moteurs mécaniques et l’autre dans les coeurs humains, son ambition est à l’image de son activité : importante. Particulièrement attachée aux principes participatifs, elle accomplit une mission de soutien à l’animation de la vie sociale et au développement local. Entre «solidarité mécanique» et renforcement du lien social, elle ne veut pas choisir...

Genèse et objectifs de l'action

> Reportage vidéo de Delphine Girardon

et Nicolas Godtschalck publié le 28 nov. 2012.

> Public cible : les personnes éloignées de l’emploi et plus largement les habitants, sans exclusive, des quartiers du Grand Mirail (Mirail-Université, La Reynerie, Bellefontaine, Bagatelle, Faourette, Papus, Tabar, Bordelongue…), mais également toutes personnes habitant Toulouse Métropole.

> Durée du projet : pas de durée pré-déterminée.

> Pilotage : il est assuré par l’association Mobilité-e-s,

en partenariat, selon les actions, avec d’autres acteurs institutionnels et/ou associatifs.

> Financement :  l’ACSé via le CUCS, la Mairie de Toulouse, le Conseil Général de la Haute-Garonne, le Conseil Régional Midi-Pyrénées, la DIRECCTE,  Tisséo, le PLIE de Toulouse et la CAF de la Haute-Garonne.

www.mobilite-e-s.com

Mobilité-e-s en bref

Fiche d'identité express

Copyright : Ressources & Territoires - Centre de ressources pour les acteurs de la cohésion sociale en Midi-Pyrénées

Lire l'article consacré à Mobilité-e-s dans le numéro 125 (mars 2013) du magazine du Conseil Général 31

bottom of page